-
- au
Marc Audier, né en 1947, ancien Directeur de Recherche au CNRS, était à la retraite depuis novembre 2012 après une longue carrière dans divers laboratoires du CNRS qu’il avait intégré en 1976. Il avait bénéficié d’une période d’éméritat jusqu’en 2017.
Après des brillantes études universitaires, Marc démarre en 1972 sa carrière de chercheur en chimie à l’INPG au Laboratoire d’adsorption et de réactions de gaz sur solide, où il étudie la dismutation du monoxyde de carbone par pérméation, sujet de sa thèse de troisième cycle soutenue en 1974.
C’est dans ce domaine de recherche qu’il aborde ensuite dans le même laboratoire, après un bref passage au Laboratoire d’électrochimie des solides, son sujet de thèse d’état : Etudes des carbones catalytiques, de la méthanisation et de la synthèse d’hydrocarbures type Fischer-Tropsch (thèse soutenue en 1980).
Ces travaux lui permettent d’acquérir de remarquables compétences en chimie générale, en thermodynamique et cinétique ainsi qu’en caractérisation poussée des solides par microscopie électronique en transmission.
C’est ce mélange de compétences qu’il ne cessera de développer durant sa carrière en France et à l’étranger (Chemical Laboratory, University of Cambridge, University of California, Santa Barbara, MacMaster University, Canada, etc…) et qui lui permettra d’apporter des contributions importantes et originales aux différents thèmes de recherche abordés par la suite.
On citera en particulier les études menées sur la cristallisation de verres métalliques (structure de phases intermétalliques et de quasicristaux, diagrammes de phases, etc…) essentiellement au LTPCM dirigé alors par Pierre Guyot et lors d’un détachement au Centre de recherches Aluminium Pechiney à Voreppe.
En 1998, Marc Audier rejoint le Laboratoire des Matériaux et de Génie Physique (LMGP) où ses compétences en Sciences des Matériaux et en Microscopie TEM à haute résolution lui permettent d’apporter des contributions majeures aux études en cours au laboratoire comme par exemple sur les membranes d’oxydes perovskite perméables à l’oxygène.
Simultanément, il développe avec l’aide de l’infrastructure technique du LMGP et de nombreuses collaborations universitaires, un nouvel axe de recherche original sur la croissance directe de cristaux photoniques 2D par CVD dans un réseau d’interférences 3D.
Ces travaux ont fait l’objet de très nombreuses publications et conférences internationales de très haut niveau qui ont fait de Marc Audier un chercheur unanimement reconnu dans ses domaines de compétences.
Mais Marc Audier était surtout un chercheur curieux de tout, rigoureux, passionné, désireux de partager ses compétences et connaissances avec ses thésards, ainsi qu’avec les autres chercheurs, ingénieurs et techniciens du laboratoire tout en participant activement aux nécessaires et joyeux moments de détente.